Historique du 14e R.A.C. (1914-1918)

guerre en 1914

Année 1914

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7 août : le départ vers l'Est

Le régiment est embarqué les 7, 8 et 9 août vers la Lorraine où se concentre le 18e corps d'armée. Après quelques jours passés dans la région de Vannes et Les Châtel, il s'embarque de nouveau à Toul, direction la Belgique. Il débarque à Avesnes, Fourmies et Anor et marche en avant jusqu'à Thuin et Gauzée.

23 août : le baptême du feu

"A neuf heures du matin, le 1er groupe (Cdt Carrez) ouvre le feu sur des fractions d'infanterie ennemie. Un peu plus tard, le 2e groupe (Cdt Guérin) à son tour entre en action remplissant l'air de la pétarade de ses canons. Pendant toute cette journée, les 3 groupes n'ont cessé d'exécuter des tirs violents sur l'infanterie et sur l'artillerie boche, infligeant à l'adversaire de très lourdes pertes."

Cédant à la supériorité numérique des Allemands, les hommes du 14e se replient par Clairfays, Liessies, Buironfosse et Villers-le-Sec. Subissant les assauts de l'artillerie adverse, "le régiment poursuit son mouvement rétrograde par étapes longues et pénibles" par Sissy, Renansart, Montceaux-les-Leups, Crépy-en-Laonnois, Bussy-les-Cerny, Foucoucourt. Les jours suivants, la Marne est franchie et le repli continue par Courtemont et Connigies.

4 septembre : la relève

Le régiment est relevé et stationne à Saint-Martin-des-Champs et Grinboys.

6-9 septembre : la bataille de la Marne

Le régiment fait mouvement vers Rupéreux et fait reculer les troupes allemandes. Le 14e repousse une contre-attaque par les bois Marots le 6 septembre. Le 8 septembre, "les 1er et 3e groupes bombardent le village de Marchais-en-Brie où l'ennemi s'accroche désespérément et vers 19 heures, après une lutte acharnée, l'infanterie enlève le village."

13, 14 septembre : le plateau de Vauclerc

Les avant-gardes françaises, appuyées par le 2e groupe du 14e, poussent vers Craonne. L'infanterie allemande tente d'arrêter les troupes de reconnaissance au carrefour d'Oulches et de Craonnelle. Après deux jours de combat, les troupes françaises enlèvent le plateau de Vauclerc, permettant à la 36e division de s'établir à 6 kilomètres de l'Aisne.

17 septembre : acte de bravoure à la ferme d'Hurtebise

Les Allemands tentent de prendre possession de la ferme d'Hurtebise (à l'est du monument de Craonne). Une batterie du 14e est alors surprise par des fantassins ennemis et se défend farouchement. Son attitude ce jour-là lui valut une citation à l'ordre du C.A. dont voici le libellé : "La 8e Batterie, réoccupant au point du jour, une position occupée la veille, s'est trouvée subitement à 50 mètres sous le feu le plus vif de tirailleurs d'infanterie ennemie. A pu sortir de cette situation dangereuse par la valeur de ses Officiers, les Lieutenants Schmeltz et Illartein, le Sous-Lieutenant de réserve Joly et par la bravoure de tout son personnel, grâce enfin à la direction énergique de son commandant le Capitaine Tille."

20 septembre : stabilisation du front

Le 2e groupe du 14e est en position au nord de Beaurieux, le 1er groupe à Blanc-Sablon et le 3e au nord de la ferme de Cuissy (Aisne). "Pendant les mois de septembre, octobre et novembre, de violentes attaques locales ont lieu dans les régions d'Hurtebise et du moulin de Vauclerc, donnant chaque fois au 14e R.A.C. l'occasion de prouver sa bravoure et sa science consommée". Sur le qui-vive, les hommes se terrent dans des casemates. Des changements de position surviennent : le 1er groupe se porte dans la région de Jumigny-Vassogne, le 2e dans la région de Blanc-Sablon et le 3e au nord de Beaurieux.

 

 

Historique du 14e R.A.C. (1914-1918)

guerre en 1914

Année 1915

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25 janvier : Offensive allemande repoussée

Tentant de repousser les troupes françaises au sud de l'Aisne, les Allemands déclenchent de violents combats pour s'emparer notamment de la ferme d'Hurtebise. Les artilleurs du 14e contribuent à repousser l'assaut. Les Allemands restent sur leurs positions, mettant l'artillerie lourde en batterie vers les positions françaises : 1er groupe sur le plateau de Paissy et 9e batterie au nord de Beaurieux.

juillet : changement de commandement

Le Colonel Ducrocq prend le commandement du régiment. Le secteur restant calme, les hommes entreprennent des travaux de renforcement de leurs positions (défense de l'Aisne). Les batteries reçoivent un approvisionnement important en vue d'une offensive prochaine.

28 septembre : fausse attaque sur le front de la 36e D.I.

La deuxième tentative de percée en Champagne touche peu les artilleurs du 14e, les approvisionnements lui étant même retirés. Le 28 septembre, les Français déclenchent une fausse attaque sur le front de la 36e D.I. et toutes leurs batteries subissent la violente réaction de l'artillerie adverse. Puis le secteur se calme peu à peu... avant la tempête.

 

 

Historique du 14e R.A.C. (1914-1918)

Année 1916

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février-avril : accrochages

Les Allemands reviennent à l'attaque dans la région de Verdun, forçant les troupes françaises à reculer.

20 avril - 23 mai : mouvements de troupes

Le 20 avril, la 36e D.I. est relevée dans le secteur de l'Aisne. Le 14e fait route vers Epernay par Loupeigne et Cuisles. A Cuisles, il reste quelque temps sur place, en manoeuvres au camp de Fère-en-Tardenois. Les 28 et 29 avril, il s'embarque à Epernay pour se porter dans la région de Sommeilles-Nettancourt. Le régiment stationne jusqu'au 3 mai dans la région de Rancourt et se dirige sur Verdun par Louppy-le-Petit, Séraucourt où il séjourne à nouveau et manoeuvre jusqu'au 23 mai 1916.

27 mai-10 juin : bataille de Verdun

guerre en 1914

 

Le régiment se porte sur les lieux par Séraucourt et Landrecourt. Les 26 et 27 mai, il relève l'artillerie de deux autres divisions. Les trois groupes, alors placés sous les ordres de Commandant Limouzin, interviennent sur le secteur du fort de Douaumont jusqu'au bois de la Caillette. La pression ennemie est de plus en plus forte, décimant les fantassins. "La relève du régiment commencée dans la nuit du 7 au 8 juin 1916 est interrompue par suite d'une forte attaque ennemie commencée le 7 qui réussit à enlever le fort de Vaux et qui s'étendit le 8 vers l'ouest de la zone d'action du régiment ; notre gauche fléchit à la ferme Thiaumont ; notre infanterie est refoulée jusqu'à Fleury." La relève peut se terminer le 10 juin.

Les pertes du régiment durant cette période s'élèvent à 15 tués et 57 blessés. Les 9 batteries ont tiré en moyenne 27 000 obus par jour ; chacune a reçu 800 à 1 000 obus de 150.

 

10 juin-22 juin : Regroupement du régiment

Le 14e est regroupé à Dampierre-le-Château, puis se dirige le 22 juin vers le secteur de Sainte-Menehould.

23 juin-23 septembre : Accalmie

L'A.D. 36 est relevée. Les hommes du 14e évoluent dans un secteur calme.